Un processus à déconstruire

La stigmatisation est un processus inconscient et progressif. Elle n’est pas un simple avis défavorable, elle est une croyance profonde dont le point de départ est le cercle de l’exclusion (voir ci-dessous).

Pour déconstruire cette croyance, il est important de suivre les 3 étapes suivantes :

1 – s’informer | 2 – informer les autres | 3 – agir

1 – S’informer

Il est important de s’informer adéquatement sur les maladies mentales, la santé mentale, la stigmatisation. Pour cela, privilégiez les sources d’information fiables, comme les sites Internet d’organisations reconnues (Organisation mondiale de la santé, Association canadienne pour la santé mentale, le Mouvement santé mentale Québec, l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, la Société québécoise de la schizophrénie…).

En complément, entendre le témoignage de personnes vivant avec un enjeu de santé mentale ou de leur entourage vous permettra de mieux comprendre le vécu de ces deux groupes de personnes. Ces témoignages peuvent être sous forme de pocasts, de vidéos You Tube ou hébergées sur un site Web ou encore d’événement de type À Livres ouverts (une personne vivant avec une maladie mentale ou un membre de l’entourage raconte son histoire en quelques minutes, pour tenter de faire tomber les tabous et les préjugés).

Certains membres de La Locomotive donnent des témoignages. Si vous souhaitez organiser une activité de sensibilisation via un témoignage de membres de La Locomotive ou autre moyen, contactez-nous : (819) 691-2592.

2 – Informer les autres

La santé mentale a probablement été parmi les sujets de conversation les plus répandus suite à la pandémie de COVID-19 : c’est un début. En revanche, parler de maladie mentale reste tabou. Et c’est pour cela qu’il est important d’en faire un sujet de conversation à aborder avec nos proches, collègues de travail, etc.

Il n’est pas nécessaire de parler de ses propres difficultés pour aborder la maladie mentale : on peut parler d’un article lu récemment, ou d’un reportage télévisé. De même, il serait maladroit de demander à brûle-pourpoint à vos interlocuteurs s’ils ont un diagnostic ou un historique de problématique en santé mentale.

Évidemment, il est important de choisir un moment adéquat pour en parler, et de respecter l’autre s’il ne veut pas parler de ce sujet.

Bine qu’il soit destiné aux journalistes, le guide Reportage et santé mentale de l’En-Tête pourrait vous être utile pour utiliser un langage adéquat, non stigmatisant. Télécharger le guide sur le site de l’En-Tête

3 – Agir

Si vous vivez avec un enjeu de santé mentale ou dans l’entourage d’une telle personne, peut-être voudrez-vous « faire quelque chose » avec ce qu’il vous arrive.

Que ce « quelque chose » soit :

  • de témoigner de votre vécu pour faire tomber les préjugés,
  • d’animer une présentation ou une activité de sensibilisation ou encore,
  • d’essayer d’influer sur l’organisation des soins de santé mentale en prenant part à une table de concertation,

sachez que cela est possible! Le ROBSM 04-17 a mis sur pied La Locomotive qui réunit à la fois des personnes concernées directement par la maladie mentale et des membres de l’entourage en santé mentale, dont le but est de contrer la stigmatisation en santé mentale, notamment par les 3 moyens énumérés ci-dessus. Pour plus d’informations, visitez la page de La Locomotive.